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Au sortir du Colloque Schaeffer qui s’est tenu au C.N.R. de Perpignan où j’avais exposé la recherche de l’équipe du MIM, Régis Renouard Larivière me dit : accepterais-tu d’écrire, pour Ars Sonora, une présentation de vos Unités Sémiotiques Temporelles (UST). Bien évidemment j’avais dit : non... la preuve... (D’ailleurs ce n’est pas moi qui ai écrit les “papiers” qui suivent...). Mais “oui”, si je peux aller plus loin. Il suffit en effet d’acheter, pour savoir ce dont il s’agit, notre livre avec exemples sonores sur disque CD joint. Donc achetez :
Les Unités Sémiotiques Temporelles
Eléments nouveaux d’analyse musicale Coll. Documents Musurgia. diffusion ESKA, 5 Av. de l’Opéra 75001 Paris.
Ici, par contre, vous allez trouver non plus la “théorie” ( ! ) des UST (lecture préalablement indispensable), mais le point où nous en sommes des applications pratiques de cet “outil”, même s’il est encore perfectible.
Application dans le domaine de l’enseignement dans des classes (ou autres structures) d’introduction à l’appréhension (la préhension !) et la compréhension de la musique contemporaine.
Application (extension, détournement, comme vous voudrez en juger) dans le domaine de la peinture.
Application dans le domaine de l’analyse musicale. Ici nous vous présentons, à titre d’exemple, une analyse du début du quatuor à cordes Ainsi la nuit de Henri Dutilleux, analyse réalisée par Pierre Malbosc.
Vous trouverez également ici le logiciel qu’a conçu Jean Favory afin de poursuivre cette analyse et vous permettre d’appliquer vous-mêmes cet outil à toute autre musique de votre choix.
N’hésitez pas : c’est gratuit. Ayez cependant la gentillesse de signaler que le MIM, dans son ensemble, est l’initiateur de ces choses et que Jean Favory est l’artisan du logiciel.
En attendant que ESKA vous envoie le livre-CD voici, en squelette, ce que sont les UST.
Un déclic initial a été de chercher une grille d’analyse des œuvres non analysables selon les critères habituels de hauteurs, valeurs, timbres instrumentaux traditionnels voire dynamiques, en particulier les musiques électroacoustiques. Nous avons opté pour l’entrée dite mise en œuvre du temps ; dans quelle mesure le déroulement temporel, et donc cette mise en œuvre, pouvait être porteur de sens. Pourquoi, comment, je vous renvoie au livre.
Les UST sont donc des figures sonores d’une durée telle que nous pouvons aisément les mémoriser et dont les spécificités du déroulement temporel sont porteuses de sens. C’est à la seule écoute (hors partition) d’œuvres du répertoire que nous avons cru pouvoir en déterminer un certain nombre.
Par commodité, nous les avons étiquetées, ayant cependant bien conscience que la dénomination donnée à l’étiquette n’était pas à prendre au premier degré, au pied de la lettre.
Il s’est trouvé que cela pouvait marcher, et même pour les musiques à notes. C’est d’une telle musique que nous proposons ici un exemple d’analyse ; simplement parce qu’il est plus facile de mettre en rapport la figuration visuelle d’une partition que la figuration d’un sonagraphe (que d’ailleurs tout un chacun ne peut avoir chez soi).